En Palestine, une avocate, qui représentait les femmes devant les tribunaux de la charia, est licenciée parce qu’elle est enceinte. Un comble lorsqu’on est l’avocate du centre de conseils juridiques… des femmes, censé les protéger et promouvoir leurs droits. Cette histoire vraie a été dénoncée par Gada Wahdan, avocate palestinienne de 32 ans, professionnelle depuis huit ans, lauréate du 8e Concours international de plaidoiries organisé par l’Institut des droits de l’homme et de la paix de Caen, à l’université arabe Al-Quds de Jérusalem Est.
Huit jeunes avocats, quatre Français de Caen, Toulouse, Avignon et Strasbourg, et quatre Palestiniens devaient plaider un cas de violation des droits de l’homme et d‘oppression. Un bon exercice pour Gada Wahdan qui défendra sa consœur devant les tribunaux palestiniens.
Deux avocats sont deuxièmes ex-aequo : la Caennaise Ophélie Gourdet, pour son cri d’alarme dénonçant l’écocide des Guarani-Kaiowa, au Brésil ; et le Palestinien Eyad Sharabati pour la mort d’un jeune Palestinien de 13 ans abattu par des soldats israéliens sous prétexte d’avoir tenté de poignarder un colon.